« En fait, a expliqué le député interviewé dans le Journal RSR de la mi-journée, on vend un produit qui n’existe pas, c’est de l’eau du robinet qui est mise en bouteilles et qui est vendue 500 à 1000 fois plus cher que son prix (…) On vend de la publicité et c’est parfaitement parasite ». Une façon d’affirmer aussi qu’ « il y a des gens qui ont intérêt à vendre ».
Jacques Neirynck replace sa proposition dans le cadre des économies d’énergies qui induisent ce genre de mesures ponctuelles, au même titre que le refus des fruits et légumes hors saison ou des ampoules à incandescence. Il veut aller plus loin qu’un boycott qui selon lui ne serait pas suivi et se dit convaincu que ce combat n’est de loin pas perdu d’avance : « quand le coût de la vie va augmenter, ça paraîtra une mesure tout à fait raisonnable ; ce qui est politiquement incorrect aujourd’hui sera politiquement correct dans six mois ».
Pour mémoire, le conseiller national Carlo Sommaruga, socialiste genevois, a lui aussi déjà déposé en octobre 2007 une motion parlementaire réclamant la suppression des fontaines à eau dans toute l’administration fédérale, compte tenu de « l’absurdité écologique et économique que représente la consommation d’eau en bouteille dans un pays où la qualité de l’eau du robinet est l’une des plus élevées au monde ».
Un avis que ne partage pas le gouvernement pour qui la possibilité de se servir d’eau potable rapidement et sans grand effort l’emporterait sur les atteintes relativement peu importantes à l’environnement. À quoi s’ajoute le fait que les fontaines à eau peuvent aussi être alimentées par de l’eau du réseau. (bw)