L’OFEV avait lancé en 2006 le projet « Stratégie MicroPoll » afin de réunir les informations nécessaires et élaborer une stratégie pour diminuer la présence des micropolluants véhiculés par les eaux usées urbaines. Pas moins de 13’000 mesures de ces substances ont été effectuées et des modélisations ont été réalisées pour dix d’entre elles. La synthèse de ces recherches vient d’être rendue publique. Il en ressort que les micropolluants sont insuffisamment éliminés dans les stations d’épuration.
Ces micropolluants, qui ne peuvent être éliminés par les techniques d’épuration traditionnelles, sont des résidus de produits biocides (herbicides, fongicides), de médicaments, de produits de beauté et de produits de nettoyage. Leurs concentrations ne présentent certes pas de danger direct pour la population, mais ils ne sont pas sans effets nuisibles sur les plantes, les animaux aquatiques et la qualité des réserves d’eau potable. Il est donc nécessaire de protéger les écosystèmes et d’agir à titre préventif.
Compte tenu des tendances actuelles, il est assez probable que la quantité de ces micropolluants continuera d’augmenter. De plus, les connaissances sur des milliers de ces substances sont encore très lacunaires. L’OFEV estime qu’il est nécessaire d’agir. Diverses options ont été étudiées, mais les experts sont d’avis que la solution la plus efficace consisterait à améliorer les capacités techniques des stations d’épuration avec, parallèlement, des mesures organisationnelles et techniques visant à diminuer la pollution à la source. [(Source : OFEV)]
– Un résumé de la recherche sur l’évaluation et la réduction de la charge polluante des micropolluants dans les eaux usées urbaines est disponible sur le site de l’Office fédéral de l’environnement
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