Extraits
– Des communes sont à sec, comme Longirod (VD) dont la source est tarie. La Brévine (NE), la Sibérie de la Suisse, n’est pas près de voir fondre la neige et est menacée elle aussi de pénurie. L’Office fédéral de l’environnement (OFEN) rappelle que plusieurs autres communes comme Châtel-Saint-Denis (FR) et Haut-Intyamon (FR) et Habkern ainsi que Grindelwald dans l’Oberland bernois et des villes du Tessin ont appelé leurs habitants à restreindre leur consommation d’eau. En Valais, Chamoson connaît aussi des problèmes d’eau. Le Rhin et le lac de Constance ont des niveaux anormalement bas.
– « Dans notre canton où il tombait en moyenne 1200 millimètres (mm) d’eau par an, on note des déficits de l’ordre de 720 mm. Il manque parfois une demi-année de pluie. Dans la vallée de Joux, il s’agit d’une année entière (…) La sécheresse règne sur nos terres, une situation qui touche l’ensemble du plateau suisse. Si 2006 ressemble à 2005 et 2004, la situation sera pire qu’en 2003. » (Christian Hoenger, responsable de planification de la distribution d’eau au laboratoire cantonal d’Epalinges, dans le canton de Vaud).
– « Dans nos régions où les précipitations sont environ de 900 mm par an, le déficit a atteint 300 mm en 2003, 200 mm fin 2004 et fin 2005 (…) « Si les pluies printanières sont généreuses, on ne se réjouira qu’à moitié. Cette eau n’est pas la plus intéressante pour la remise à niveau des nappes car elle est utilisée en premier lieu par les plantes et la végétation. » Daniel Urfer, responsable du secteur eau du canton du Jura.
– Les communes qui privilégient leurs sources pour distribuer l’eau n’oublient pas que le pays possède en second appui des lacs. Le Léman et ses 89 milliards de m3 d’eau qui alimentent 500000 personnes peuvent étancher la soif de beaucoup d’autres. Mais cela représente un coût, et les frais (assainissement, travaux de captage et de pressurisation) viendront gonfler les factures des abonnés.