La société texane estime à quelque 45 milliards de litres la quantité d’eau qui sera extraite du lac chaque année, c’est-à-dire, selon les promoteurs de cette opération commerciale, moins de 1% du volume d’eau pompé par la Californie dans le fleuve Colorado. Par ailleurs, toujours selon S2C Global Systems, l’eau pompée en Alaska ne nécessite aucun traitement autre que l’élimination des matières organiques du cycle naturel et durant le transport, d’une durée d’un mois environ, l’eau sera protégée par un système d’ozonation installé sur les navires.
Commentaire de Peter Gleick, président du Pacific Institute de Oakland (Californie) dont les recherches font autorité en matière de gestion mondiale de l’eau : "Je ne pense pas, dit-il dans une interview donnée au site web SolveClimate, que de tels transferts de cargaisons d’eau, quel que soit leur volume, seront un jour effectifs, car le transport de l’eau est quelque chose de très coûteux, surtout s’il se fait par l’océan." Le problème, précise-t-il, est qu’une telle opération va se heurter à la concurrence des usines de dessalement qui produisent de l’eau pour environ un dollar le mètre cube (contre 18 dollars pour le m3 transporté d’Alaska en Inde).