Il y a une année, à la même époque et dans le même contexte de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, Didier Burkhalter avait déjà incité la communauté internationale à inscrire des engagements forts pour la protection et la gestion de l’eau, ainsi que pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, au cœur des futurs objectifs de développement durable de l’après-2015. (*)
L’eau, rappelle-t-il aujourd’hui, est certes au cœur du développement humain, mais elle peut être aussi à l’origine de catastrophes : au cours des 40 dernières années, des événements météorologiques, climatologiques et hydrologiques extrêmes ont causé la mort de près de deux millions de personnes.
Certes ces catastrophes frappent indistinctement riches et pauvres, mais leur impact est beaucoup plus important sur les nations et les populations les plus vulnérables et les moins préparées. Elles ont donc, à plus ou moins court terme, un impact dévastateur sur leur développement. Et pourtant, constate Didier Burkhalter, leur prévention est chroniquement sous-financée : la coopération internationale ne consacre que 1 % de son budget total à l’atténuation de leur impact.
Il serait donc temps d’agir : "améliorer l’efficacité dans la gestion des catastrophes naturelles aura un impact direct et positif sur notre économie, notre environnement et surtout sur nos citoyens".
Et le ministre de citer l’exemple des conseillers locaux aux risques naturels, un concept mis au point par la Suisse et qui met l’accent sur l’accroissement des connaissances au niveau local : pendant la formation, les futurs conseillers apprennent à assumer un rôle consultatif en matière de prévention des risques, de réponse immédiate aux événements et d’analyse des dommages. (Source : Département fédéral des affaires étrangères)
(*) Voir, dans aqueduc.info :La Suisse réitère son appel à l’ONU pour faire de l’eau un point fort de son agenda (25 septembre 2013)