Dans son étude intitulée « Safer water, better health » (une eau plus sûre pour une meilleure santé), l’OMS propose les profils sanitaires de 192 pays de manière à les aider à mieux cibler leurs actions préventives. Une évaluation exhaustive des données et des informations disponibles sur l’ensemble des secteurs directement concernés suggère notamment que dans les pays les plus touchés jusqu’à 15% du fardeau global des maladies hydriques pourrait être résorbé par une meilleure prévention à tous les niveaux.
La recension des impacts possibles de ces actions, si elles étaient menées avec conviction, est impressionnante : elles permettraient de prévenir la disparition de 1,4 million d’enfants morts pour cause de diarrhée et de 860’000 enfants souffrant de malnutrition, ou encore d’un demi million de personnes touchées par la malaria. On pourrait aussi épargner les souffrances de deux milliards de personnes victimes d’infections intestinales. Et ainsi de suite, avec pour chaque maladie hydrique, des chiffres tout aussi éloquents.
Une telle bataille préventive doit porter sur plusieurs fronts, entre autres sur ceux de l’amélioration de l’environnement immédiat et de la protection des ressources naturelles en eau, de l’amélioration des services de distribution d’eau et d’assainissement, de l’éducation à l’hygiène personnelle et domestique.
Cela suppose évidemment que les autorités politiques internationales nationales et locales fassent des choix conséquents en matière d’investissements. L’OMS rappelle à ce propose ce qu’elle ne cesse de répéter depuis pas mal de temps déjà, à savoir par exemple qu’un dollar investi dans la prévention des maladies hydriques peut rapporter pas moins de huit dollars grâce aux économies de traitement médical et les gains de productivité au travail. (Source : OMS)
Lien vers le document "Safer water, better health" sur le site de l’OMS (en anglais seulement)