Cette Rencontre internationale était organisée à l’initiative conjointe de l’Office national marocain de l’eau potable et de l’association GREEN Belgium (Global Rivers Environmental Education Network), en partenariat avec l’Observatoire national marocains des droits de l’enfant et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Le Maroc, rappelle le communiqué annonçant la manifestation, s’est lancé dans un ambitieux programme d’approvisionnement en eau potable. Aujourd’hui 40% de la population rurale marocaine n’y a pas encore accès. Le gouvernement s’est fixé pour objectif de couvrir 90% des besoins d’ici 2007.
De nombreux enfants, des filles surtout, ne fréquentent pas l’école tout simplement parce qu’ils doivent aller chercher l’eau nécessaire à couvrir les besoins de leur famille. Bien que depuis l’année 2000 l’obligation de fréquenter l’école soit fixée à 16 ans, ils sont de la sorte privés de toute chance de formation et de développement personnel. Cette rencontre se voulait donc en quelque sorte l’expression du sentiment de solidarité qu’éprouvent les jeunes. Solidarité entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest, mais aussi entre jeunes marocains des villes et du monde rural. Une douzaine de jeunes, eux-mêmes porteurs et porteuses d’eau, ont participé au Congrès de Rabat, quittant ainsi leur village pour la première fois et servant de guides lors des « journées d’immersion » dans leurs douars (hameaux).
"Se mettre dans la peau des porteurs et porteuses d’eau"
Les jeunes venus d’Europe ont quant à eux expérimenté concrètement ce que représente, pour les enfants et les jeunes ruraux, la tâche d’aller plusieurs fois par jour chercher l’eau nécessaire à la vie de leur famille. En petits groupes, il se sont mis dans la peau de jeunes porteurs et porteuses d’eau et vécu une journée dans un hameau non desservi en eau potable. Ils se sont également préparés à leur rôle d’ambassadeurs pour que, de retour dans leurs pays, ils puissent animer des projets de solidarité dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et du développement durable.
Lors de la séance de clôture du Congrès, les jeunes ont émis des idées et propositions visant toutes à alléger le fardeau de la collecte d¹eau subi par les jeunes filles en milieu rural pour les encourager à suivre une scolarité régulière. Ils ont appelé à une forte mobilisation pour la défense des droits fondamentaux des enfants, en particulier celui de l¹accès à l¹eau potable et donc du droit à la vie. (Sources : communiqué et presse marocaine ’Le Matin’, ’Al Bavane’, ’L’Opinion’).