1) L’eau douce de la Terre appartient à tous et est nécessaire à la vie et ne doit pas être traitée comme une marchandise achetable, vendable, source de profit tel un bien économique. L’ensemble des communautés humaines doivent avoir comme première responsabilité de garantir que l’eau fait partie de notre patrimoine commun.
2) L’eau est un droit humain fondamental nécessaire à notre survie. Elle doit être sauvegardée par les autorités publiques et par les institutions nationales et internationales à travers une loi. Chaque être humain a le droit à une quantité suffisante d’eau de bonne qualité pour vivre (40 à 50 litres par jour et par personne pour son usage domestique). C’est un droit inaliénable, individuel et collectif qui ne peut pas être soumis à quelques discriminations sociales (âge, sexe,…) politique, religieuse et financière. Le coût pour satisfaire ce droit pour tous doit être financé par la collectivité.
3) L’eau est une ressource naturelle qui doit être utilisée de manière durable pour le bien commun de nos sociétés et de notre environnement. Aujourd’hui, la politique de construction des grands barrages doit être profondément révisée selon les recommandations de la Commission internationale des grands barrages.
4) L’eau est essentielle à la sécurité de nos communautés et sociétés. Pour cette raison sa propriété, son contrôle, sa distribution et sa gestion doivent rester dans le domaine public.
5) Le secteur public est légalement et constitutionnellement mandaté et désigné comme le représentant de l’intérêt public. Le secteur privé ne peut pas avoir en charge l’intérêt public.
6) Les citoyens doivent être au cœur du processus de décisions des politiques de services publics qui affectent fondamentalement leur vie comme celle du contrôle de la politique de l’eau au niveau local, international et global.
7) Les politiques de l’eau doivent assurer l’équité sociale en matière de santé publique et d’environnement.
8) Nous ne considérons pas, contrairement à la Banque mondiale, le Conseil mondial de l’eau et le Partenariat mondial de l’eau, que le modèle français de privatisation basé sur des contrats de concession de longue durée soit une bonne solution pour l’équité, le développement durable, le contrôle démocratique de la gestion de l’eau dans l’intérêt public.