Globalement, note l’ASSN dans un communiqué, les glaciers suisses ont démontré un comportement homogène tel qu’il n’a plus été observé depuis longtemps. Les glaciers qui ne reculent pas sont aujourd’hui l’exception. Certains petits glaciers ont même subi une fonte considérable.
Les valeurs maximales ont été enregistrées au glacier de la Suretta, dans les Grisons (recul de 94 mètres) et au glacier du Mont Durant, en Valais (avancée de 6 mètres).
Le cas du glacier de la Suretta est intéressant car il avait affiché une poussée exceptionnelle lors de la précédente période d’observation. Mais, disent les experts, cette variation n’annonçait pas une crue suite à une série d’années plus froides et plus neigeuses.
En réalité, une épaisse couche de neige, vieille de plusieurs années, couvrait la partie terminale du glacier et l’empêchait de fondre. Actuellement, ce névé protecteur a disparu et les masses de glace accumulées directement vers la langue du glacier se sont à nouveau mises à fondre rapidement.
Les mesures ne portent pas seulement sur les variations de longueur des glaciers mais aussi sur leur bilan de masse, c’est-à-dire la différence entre l’apport de neige et la disparition de glace sur l’ensemble du site. ). Ce genre de relevé réclame davantage de moyens, mais livre des informations très détaillées et rend compte sans délai de l’influence du climat.
Trois glaciers ont été examinés de près : Basòdino (Tessin), Gries (Valais) et Silvretta (Grisons). Après une année qui présentait des bilans positifs ou du moins équilibrés suite à d’importantes précipitations, les trois glaciers ont subi des pertes de masse en 2001/02. (bw)