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27 juillet 2011.

Les constats de l’ONU un an après sa résolution sur le droit à l’eau

En juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies avait (...)

En juillet 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté une résolution sur le droit humain à l’eau et à l’assainissement. Un an plus tard, la même assemblée a consacré l’une de ses réunions au même thème. Pour son président, le Suisse Joseph Deiss, les progrès réalisés depuis l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement sont insuffisants. Un milliard de personnes sont encore sans accès à l’eau potable et plus de deux milliards sans services d’assainissement de base.

Ces chiffres, a expliqué le président de l’Assemblée générale, mais aussi la sécheresse qui sévit à l’heure actuelle dans la corne de l’Afrique, rappellent l’ampleur des inégalités dans le monde s’agissant de la satisfaction des besoins en eau. De nombreux défis se posent comme l’absence d’institutions étatiques fonctionnelles et le manque de ressources techniques et financières. L’échéance de 2015 - fixée dans le calendrier des Objectifs du Millénaire pour que la proportion de la population mondiale dénuée d’accès à l’eau soit diminuée de moitié - ne laisse que peu de temps pour faire une avancée décisive.

De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, a souligné que, quand bien même des progrès ont été réalisés en matière d’accès à l’eau potable, il restait beaucoup à faire dans le domaine de l’assainissement. Dénonçant la situation du milliard de personnes qui vivent dans des communautés rurales sans accès à des toilettes, il a également fustigé le fait que les eaux usées dans les bidonvilles, l’agriculture et l’industrie polluent considérablement l’environnement. Et de rappeler qu’un bon assainissement ne peut que renforcer les efforts de lutte contre le sida et le paludisme, et qu’une bonne hygiène peut également réduire l’absentéisme scolaire, en particulier celui des jeunes filles.

Quant à la représentante spéciale des Nations Unies sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement, Carine De Albuquerque, elle a déclaré qu’au premier anniversaire de la résolution de l’Assemblée générale sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement, il importait de s’interroger sur la pertinence de ce texte et sur sa réelle mise en pratique. Car, dit-elle, la qualité de l’eau n’est pas surveillée dans le monde entier. Le prix de l’eau et la distance à parcourir pour s’en procurer ne sont pas mesurés. La vérité est qu’on ne sait toujours pas combien de gens ont accès à une eau et à un assainissement conformes aux normes. Et un État peut se vanter de réaliser les Objectifs du Millénaire sans s’être préoccupé du sort des peuples autochtones, des habitants des bidonvilles et ou des personnes handicapées. (Source : Informations ONU)

 Pour en savoir plus sur l’ONU et le droit à l’eau :
consulter le document ’Notre droit à l’eau’




Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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