Pour mémoire, le choléra est une infection intestinale aiguë due à une bactérie, le vibrion cholérique, qui entraîne des vomissements et de fortes diarrhées, pouvant provoquer une déshydratation grave et parfois la mort si le mal n’est pas traité rapidement et efficacement. Le choléra est transmis par l’eau et les aliments contaminés.
Le vibrion cholérique est souvent présent dans le milieu aquatique et il fait partie de la flore normale des eaux saumâtres et des estuaires. On estimait jusqu’ici qu’il pouvait survivre dans des eaux froides et pauvrement nutritives, et que leur développement dépendait de la présence d’eaux usées.
Les chercheurs de l’EAWAG ont conclu de leurs analyses d’échantillons d’eaux du Greifensee (dans le canton de Zürich) que non seulement les bactéries cholériques sont aptes à survivre dans des eaux douces, mais qu’ils s’accommodent également de la présence d’autres populations bactériennes.
Une conclusion s’impose : les estimations des risques de contamination doivent prendre en compte ces nouvelles données. Il faudra à l’avenir surveiller de plus près les lacs et les cours d’eau souillés par des matières fécales. (Source : communiqué EAWAG)