Le Global Times, service anglophone en ligne du Quotidien du Peuple, les provinces du Guizhou, Yunnan et Sichuan, ainsi que la région du Guangxi et la métropole de Chongqing, sont fortement touchées, avec des précipitations inférieures de 60% par rapport à la normale. Le Guizhou, dont 86 des 88 villes manquent d’eau, soit plus de 17 millions de personnes, serait la province la plus affectée.
Certaines rivières y sont à sec et, dans certaines zones, les villageois dépendent de la distribution d’urgence d’eau potable mise en place par les autorités. Ces derniers mois (la sécheresse sévit depuis l’automne dernier), le gouvernement a tenté de provoquer des pluies artificielles à l’aide de fusées ou en dispersant des produits chimiques à haute altitude, mais, selon l’agence Chine Nouvelle, ces efforts n’auraient guère été couronnés de succès en raison d’un taux d’humidité trop faible.
Aux prévisions pessimistes des météorologistes s’ajoute le fait que la demande en eau des agriculteurs va s’accroître avec les cultures du printemps (sans parler des éleveurs confrontés à de graves problèmes d’alimentation en eau du bétail), mais celui aussi de l’augmentation déjà spectaculaire du prix des produits agricoles. « C’est l’urgence sociale, constate le correspondant du quotidien français Le Monde, dans ces campagnes très pauvres et parfois extrêmement reculées, où l’armée assure des distributions d’eau potable. »
Mais nombre d’observateurs pointent également le doigt sur l’impact du réchauffement climatique constaté dans les glaciers du Tibet, château d’eau de la Chine, sur les aménagements gigantesques et prélèvements excessifs d’eau dans le réseau des grands fleuves, ou encore sur les problèmes de maintien de la qualité de l’eau face à des pratiques agricoles et industrielles de plus en plus polluantes. (Sources : agences de presse)
– Voir aussi les informations disponibles sur le site cctv.com (China Central Television)