La CIPEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman) a fait procéder récemment à des analyses de PCB et de dioxines dans les poissons du lac. D’où il ressort que les perches, féras et lottes présentent des taux de contamination bien inférieurs aux normes européennes. Les données recueillies sur les ombles chevaliers sont moins évidentes. Ce qui a poussé les deux préfectures françaises d’Annecy et de Chambéry à interdire sans délai leur consommation et leur commercialisation. Pour mémoire : l’intégralité du cours du Rhône sur territoire français est depuis plusieurs mois sous le coup d’une interdiction totale de pêche, hormis la pêche sportive.
Les autorités françaises rappellent que les PCB - plus connus sous le nom de pyralènes - sont des contaminants environnementaux fabriqués industriellement depuis 1930. Leur commercialisation est interdite depuis 1987 et on ne les trouve plus aujourd’hui que dans des anciens systèmes clos comme les condensateurs électriques et les transformateurs. Un plan national vise à l’élimination complète de ces derniers d’ici deux ans.
Les molécules de PCB, qui sont très stables dans l’environnement, s’accumulent dans les sédiments et se fixent dans la matière grasse des poissons qui se contaminent par leur alimentation, tout au long de leur croissance. Sur le site du journal lausannois 24 Heures, François Rapin, secrétaire général de la CIPEL, explique que l’omble est un poisson en bout de chaîne, qui mange à la fois des planctons et des congénères, il a donc tous les risques, étant gras de surcroît, d’accumuler des PCB. » (Source : agences et communiqués)