Les auteurs de l’étude sont parvenus à cette conclusion après avoir découvert des molécules d’eau ainsi que d’autres éléments volatils à l’intérieur de magma prisonnier dans des obsidiennes, ces petites billes de cristal volcanique ramenées par des astronautes lors de la dernière mission lunaire, celle d’Apollo 17 en décembre 1972. Leur concentration serait, disent-ils, assez proche de celle que l’on trouve dans la lave provenant de la partie supérieure du manteau terrestre.
Cette découverte, estiment certains chroniqueurs, conforterait certes la théorie selon laquelle la Terre et la Lune ont une origine commune. Mais elle forcerait aussi les scientifiques à reconsidérer le processus de formation de la Lune. Jusqu’ici, on pensait généralement que qu’elle résultait de la collision d’un astéroïde avec la Terre, un cataclysme qui aurait alors provoqué l’éclatement de nombreux matériaux qui se seraient ensuite agglutinés pour former son unique satellite naturel.
La découverte d’une importante quantité d’eau à l’intérieur de la Lune obligera les savants à faire de nouvelles recherches pour affiner, voire même réviser cette théorie, de même que celle concernant la présence de glace dans des cratères proches du pôle sud de la Lune et dont on pensait qu’elle provenait de comètes et de météorites qui se s’étaient écrasées sur le sol lunaire. Mais peut-être s’agirait-il d’eau gelée résultant d’éruptions de magma. (Source : magazine ‘Science Express’)
– Référence de l’étude ‘High Pre-Eruptive Water Contents Preserved in Lunar Melt Inclusions’
sur le site www.sciencemag.org