Les mouvements sociaux qui luttent contre la privatisation de l’eau ont acquis une renommée internationale. En institutionnalisant un domaine gouvernemental consacré à l’eau, Evo Morales leur donne un poids supplémentaire et donne un clair signal politique pour que soit garanti l’accès de cette ressource à toute la population et la préservation de son caractère public. “L’eau, dit-il, ne peut pas être une affaire privée, en faire une marchandise est une violation des droits humains. La ressource eau doit être un service public”.
La logique de privatisation qui était celle de la Bolivie au cours des deux dernières décennies avait favorisé une gestion non intégrée des ressources aquifères, ce qui facilitait les concessions privées. Le défi du nouveau gouvernement en la matière sera d’unifier en une seule structure – le Ministère de l’Eau - les différents réseaux qui administraient jusqu’ici de manière séparée la distribution publique de l’eau, de manière à avoir un contrôle effectif de ses utilisations, y compris les utilisations industrielles
Il lui faudra également élaborer une politique nationale des ressources hydriques et des normes juridiques qui protègent les droits des communautés rurales et indigènes en matière d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement comme en matière d’usages agricoles et forestiers et d’irrigation. (Sources : reuters et bollpress.com)