Extrait du résumé de l’étude
Tout le modèle occidental repose sur deux piliers : la ‘chasse d’eau’ et ‘l’eau potable au robinet’. Ces inventions du siècle dernier s’avèrent finalement stupides et irresponsables. Ce sont des leurres qui nous ont conduits dans des impasses écologiques et on s’y cramponne encore et toujours, sans jamais remettre en cause leur bien fondé. Or au moins un nouveau paradigme, un modèle réellement durable existe, et il n’est sans doute pas le seul. Il est basé sur deux principes : traiter la pollution à la source et arrêter de gâcher les eaux souterraines profondes. Il repose sur deux piliers : la ‘toilette sans eau’ et ‘l’eau hygiénique au robinet’. Il est adapté à nos pays et aux pays du sud, même et surtout avec la perspective du changement climatique. Il est entièrement respectueux de la ressource, des équilibres écologiques et de l’homme. Il prend en effet en compte : -les contraintes environnementales, dont la protection des milieux aquatiques et la valorisation agricole et énergétique des boues -les contraintes techniques, dont la réutilisation de l’infrastructure existante en l’état -et les contraintes humaines et financières, dont l’hygiène, la qualité de la vie, les coûts réduits et un accès décent à l’eau et à l’assainissement possible pour tous. Il permet de préserver les ressources profondes ou rares pour les générations futures et de laisser plus d’eau disponible pour le soutien des étiages et pour l’agriculture. Il redonne à l’eau son rôle originel de lien social profond et devrait contribuer à établir la paix dans le monde, car l’or bleu va être de plus en plus à l’origine de conflits entre les pays. Il faut se donner les moyens d’explorer ce nouveau paradigme.
– Le document (14 pages) de Anne Spiteri
est disponible et téléchargeable sur le blog
‘Carnets d’eau’ du Monde Diplomatique