Les rédacteurs de l’étude de l’organisation écologiste estiment que cette augmentation de la température du Rhin résulte pour un degré de phénomènes climatiques et pour deux degrés du réchauffement des eaux du fleuve provoqué par les eaux usées industrielles et par les centrales électriques.
BUND montre en particulier du doigt les deux réacteurs nucléaires de l’usine française de Fessenheim, en Alsace, dépourvue de tours de refroidissement et dont les rejets d’eau feraient monter la température de plus de deux degrés dans un canal relié au fleuve.
Ce réchauffement induit des effets nuisibles à la faune et à la flore. Entre autres exemples, celui des saumons qui ne remontent plus les cours d’eau lorsque leur température atteint les 25 degrés (des pics de 28 degrés ont été relevés épisodiquement dans le Rhin).
L’organisation écologiste insiste pour que des mesures soient prises dans le cadre d’un véritable plan thermique pour le Rhin interdisant notamment le rejet d’eaux résiduaires trop chaudes et des sanctions financières pour les entreprises qui outrepasseraient les normes. Il conviendrait également de mettre en place des systèmes de récupération thermique étant donné, selon elle, que la chaleur perdue par les centrales électriques allemandes suffirait à chauffer tous les bâtiments officiels de la République fédérale. (Source : BUND et presse allemande)
– Cette étude est disponible sur le site de l’organisation allemande BUND (rubrique Publikationen)