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30 mars 2009.

Eaux en bouteille : les producteurs suisses contre-attaquent

Interdire la vente d’eau en bouteille de PET serait très (...)

Interdire la vente d’eau en bouteille de PET serait très dommageable à l’économie et irait à l’encontre du principe de la liberté de choix des consommateurs. Ces deux affirmations servent d’arguments à l’Association suisse des sources d’eaux minérales et de producteurs de soft drinks (SMS) pour contrer le professeur Jacques Neirynck, parlementaire fédéral, dans ses propositions d’interdiction de l’eau potable en bouteille. Ce communiqué a été publié par la SMS le jour même où une commission parlementaire rejetait à une large majorité l’initiative du député vaudois.

"L’eau du robinet et l’eau minérale ne doivent pas être opposées l’une à l’autre" explique le secrétaire général de la SMS, Marcel Kreber, pour qui la polémique lancée contre les eaux en bouteille ne cause pas seulement du tort à la bonne réputation de l’eau de table en Suisse mais dessert également la branche des eaux minérales.

L’Association suisse des sources d’eaux minérales et de producteurs de soft drinks, qui compte 14 entreprises membres représentant environ 70 pour cent de la production suisse, demande une politique responsable et conforme aux faits. Selon elle, une interdiction de la vente d’eau potable en bouteille de PET est impossible à mettre en pratique « car on ne vend pas en Suisse de bouteilles en PET remplies avec de l’eau du robinet ».

De plus elle aurait d’énormes conséquences économiques et sociales puisqu’elle mettrait en péril des milliers de places de travail. Actuellement, quelque 20’000 emplois dépendent directement ou indirectement de la branche des eaux minérales.

La SMS plaide donc en faveur du maintien du libre choix des consommateurs, « qu’ils veuillent acheter de l’eau minérale ou consommer de l’eau courante (eau potable), financée par le biais de taxes ». Elle les invite à « ne pas confondre eau minérale et eau courante » et dénonce comme fausse l’affirmation selon laquelle l’eau minérale ne présenterait pas le moindre avantage par rapport à l’eau du robinet mise en bouteille : l’eau du robinet doit le plus souvent être traitée avant sa distribution alors que l’eau minérale ne peut provenir que directement de la source naturelle et ne peut subit de traitement avant son embouteillement.

La SMS s’appuie enfin sur la position de l’Office fédéral de l’environnement pour contredire Jacques Neirynck dans son argument sur le « scandale écologique » de l’eau en bouteille. Selon l’administration fédérale en effet, « les bouteilles de boissons jetables en PET ne polluent pas davantage l’environnement que les bouteilles en verre consignées si leur taux de recyclage est élevé ». Or, actuellement en Suisse, 78 % des bouteilles de PET sont d’ores et déjà recyclées. (Source : communiqué SMS)

 Lire le texte intégral de l’initiative parlementaire de Jacques Neirynck
 Le livre de Jacques Neirynck : "Les scandales de l’eau en bouteilles"




Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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