"L’eau du robinet et l’eau minérale ne doivent pas être opposées l’une à l’autre" explique le secrétaire général de la SMS, Marcel Kreber, pour qui la polémique lancée contre les eaux en bouteille ne cause pas seulement du tort à la bonne réputation de l’eau de table en Suisse mais dessert également la branche des eaux minérales.
L’Association suisse des sources d’eaux minérales et de producteurs de soft drinks, qui compte 14 entreprises membres représentant environ 70 pour cent de la production suisse, demande une politique responsable et conforme aux faits. Selon elle, une interdiction de la vente d’eau potable en bouteille de PET est impossible à mettre en pratique « car on ne vend pas en Suisse de bouteilles en PET remplies avec de l’eau du robinet ».
De plus elle aurait d’énormes conséquences économiques et sociales puisqu’elle mettrait en péril des milliers de places de travail. Actuellement, quelque 20’000 emplois dépendent directement ou indirectement de la branche des eaux minérales.
La SMS plaide donc en faveur du maintien du libre choix des consommateurs, « qu’ils veuillent acheter de l’eau minérale ou consommer de l’eau courante (eau potable), financée par le biais de taxes ». Elle les invite à « ne pas confondre eau minérale et eau courante » et dénonce comme fausse l’affirmation selon laquelle l’eau minérale ne présenterait pas le moindre avantage par rapport à l’eau du robinet mise en bouteille : l’eau du robinet doit le plus souvent être traitée avant sa distribution alors que l’eau minérale ne peut provenir que directement de la source naturelle et ne peut subit de traitement avant son embouteillement.
La SMS s’appuie enfin sur la position de l’Office fédéral de l’environnement pour contredire Jacques Neirynck dans son argument sur le « scandale écologique » de l’eau en bouteille. Selon l’administration fédérale en effet, « les bouteilles de boissons jetables en PET ne polluent pas davantage l’environnement que les bouteilles en verre consignées si leur taux de recyclage est élevé ». Or, actuellement en Suisse, 78 % des bouteilles de PET sont d’ores et déjà recyclées. (Source : communiqué SMS)
– Lire le texte intégral de l’initiative parlementaire de Jacques Neirynck
– Le livre de Jacques Neirynck : "Les scandales de l’eau en bouteilles"