Quelque 300 représentants de la société civile venus des cinq continents pour représenter leurs organisations et leurs réseaux y ont échangé leurs points de vue, expériences et propositions autour de quatre thèmes principaux : le droit effectif à l’eau, les modes de gestion de l’eau à travers le monde, l’eau et l’environnement, l’eau et l’énergie.
Dans leur déclaration finale, les participants de ces journées citoyennes rappellent d’abord que “l’eau n’est pas une marchandise” mais “le bien commun de l’humanité et du vivant”, que le droit à l’eau reconnu par les Nations Unies n’est “ni connu ni effectif”, que sa mise en œuvre “ne peut pas être l’affaire des seules autorités politiques, techniques, financières” mais que “chaque femme et chaque homme, quelles que soient ses responsabilités, doit participer aux décisions, contribuer à la protection et à l’accès juste pour tous à l’eau”.
Ils pointent du doigt la pression mise sur les écosystèmes “du fait d’un modèle de développement polluant et insoutenable qui a brisé les cycles hydriques naturels et du fait de l’accroissement des inégalités, d’une urbanisation subie et d’une très grande pauvreté”. Ils dénoncent les institutions financières internationales et les entreprises transnationales qui “surexploitent, surconsomment et polluent l’eau” et qui cherchent à “uniformiser les solutions au profit d’un modèle de développement qu’elles veulent unique et incontournable”. Ils constatent “un déficit majeur d’organisation participative, transparente et démocratique globale pour l’eau" et "une absence de contrôle et de réglementation de son utilisation par manque de moyens ou de volonté politique”.
Résumant les principes qui guident leur réflexion et les 17 propositions qui en découlent, les signataires de la déclaration insistent sur la nécessité d’imaginer “de nouveaux modèles de sociétés protecteurs de l’eau bien commun et respectueux des équilibres de la nature faisant la promotion de solutions soutenables et innovantes alliant connaissances anciennes préservées et techniques modernes. La protection et la régénération de l’eau et de la nature pour les générations futures exigent la prise en compte de l’intérêt général et du temps long.”
– Le texte intégral de la déclaration finale
de ces journées est disponible sur le site de la
Fondation France Libertés
