Les réseaux d’eau de plusieurs villes canadiennes présentent des niveaux de plomb qui excèdent les limites autorisées par la législation nationale. C’est la conclusion d’une vaste recherche menée pendant une année sous les auspices de l’Institut du journalisme d’enquête de l’Université Concordia de Montréal en collaboration avec plusieurs organes de presse, dont Le Devoir. Selon les experts qui ont analysé et validé les données recueillies, on trouve dans presque toutes les provinces des villes ayant des problèmes de plomb dans l’eau similaires sinon pires que ceux qu’a connus la ville américaine de Flint en 2016 (*).
Diverses raisons sont avancées pour expliquer ces contaminations : "une eau très corrosive, des milliers de kilomètres de conduites en plomb enfouies et des méthodes de dépistage désuètes [qui] forment un cocktail inquiétant à plusieurs endroits". La sous-estimation de la gravité du problème pourrait être due également aux méthodes de prélèvement et d’analyse utilisées par les services de l’eau. Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, entre autres, ont d’ores et déjà annoncé des mesures visant à éliminer les concentrations de plomb et protéger la santé de la population.
* Voir l’article aqueduc.info : Flint, où coule l’eau-poison de la crise (4 mai 2016).