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15 septembre 2009.

Différend écologique entre Argentins et Uruguayens examiné à La Haye

La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, aux (...)

La Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, aux Pays-Bas, a entamé l’examen du différend qui oppose l’Argentine et l’Uruguay à propos de la pollution du fleuve Uruguay et du Rio de la Plata. Buenos Aires accuse Montevideo d’avoir autorisé unilatéralement et sans préavis l’installation d’usines de pâte à papier dont les pratiques causeraient des dommages irréversibles à l’écosystème du cours d’eau qui leur sert de frontière commune.

Selon l’ambassadrice argentine Susana Ruiz Cerutti, citée par l’AFP, une première usine (la seconde n’est pas encore construite) appartenant aujourd’hui à un papetier finlandais déchargerait d’énormes quantités de polluants hautement toxiques dans l’eau, provoquant "la floraison d’algues toxiques d’une envergure jamais constatée", et émettant dans l’atmosphère "des odeurs insupportables qui renouvellent les inquiétudes et peurs des habitants de la région qui craignent pour leur santé". D’où la plainte déposée par l’Argentine en 2006 déjà.

L’Uruguay aura l’occasion la semaine prochaine d’exposer sa propre argumentation, faisant valoir notamment que ses installations seraient conformes aux normes en vigueur dans l’Union européenne. Le verdict de la Cour internationale de justice n’est toutefois pas attendu avant plusieurs mois.

20 avril 2010 : l’Argentine déboutée

Dans son jugement, la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye considère que l’Argentine n’a pas apporté de preuves concluantes qui permettraient d’établir que l’usine en cause affecterait la qualité des eaux ou l’équilibre biologique du fleuve Uruguay. Toutefois, elle observe que l’Uruguay n’a pas respecté ses obligations d’informer l’Argentine. En tout état de cause, elle n’a donc pas ordonné le démantèlement réclamé par les autorités argentines. (Sources : agences)




Mots-clés

Glossaire

  • Interconnexion

    Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.

Mot d’eau

  • Jamais la même eau

    « Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")


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