Selon l’ambassadrice argentine Susana Ruiz Cerutti, citée par l’AFP, une première usine (la seconde n’est pas encore construite) appartenant aujourd’hui à un papetier finlandais déchargerait d’énormes quantités de polluants hautement toxiques dans l’eau, provoquant "la floraison d’algues toxiques d’une envergure jamais constatée", et émettant dans l’atmosphère "des odeurs insupportables qui renouvellent les inquiétudes et peurs des habitants de la région qui craignent pour leur santé". D’où la plainte déposée par l’Argentine en 2006 déjà.
L’Uruguay aura l’occasion la semaine prochaine d’exposer sa propre argumentation, faisant valoir notamment que ses installations seraient conformes aux normes en vigueur dans l’Union européenne. Le verdict de la Cour internationale de justice n’est toutefois pas attendu avant plusieurs mois.
20 avril 2010 : l’Argentine déboutée
Dans son jugement, la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye considère que l’Argentine n’a pas apporté de preuves concluantes qui permettraient d’établir que l’usine en cause affecterait la qualité des eaux ou l’équilibre biologique du fleuve Uruguay. Toutefois, elle observe que l’Uruguay n’a pas respecté ses obligations d’informer l’Argentine. En tout état de cause, elle n’a donc pas ordonné le démantèlement réclamé par les autorités argentines. (Sources : agences)