L’accès à l’eau est une donnée essentielle à la résolution du conflit entre Israéliens et Palestiniens. Si l’attribution de cette ressource aux uns et aux autres dépend finalement des négociations sur le statut permanent de la Palestine, l’obstacle principal à un accord sur la répartition de l’eau réside dans la compréhension des principes de répartition. Autrement dit, un tel accord implique des négociations directes et un traité en bonne et due forme.
Pour Eran Feitelson, de l’Université hébraïque, la part revenant à l’agriculture dans la consommation d’eau douce va certainement diminuer, compte tenu des besoins nouveaux de l’industrie, du tourisme, des loisirs et de la protection de l’environnement. Il importe donc de redéfinir clairement la notion de besoin et de mesurer le besoin en eau de chaque partie, avant de le comparer aux ressources disponibles.
Dans une première phase, les experts réunis à Genève ont trouvé quelques premières bases d’accord, notamment que :
– le besoin fondamental en eau pour les hommes est de 60 m3 à peu près par personne et par an pour la santé et l’hygiène
– une fois satisfait le besoin humain fondamental, la priorité va à l’alimentation en eau des rivières et fleuves à un niveau minimum afin d’éviter le bouleversement de l’écosystème
– enfin, l’excédent en eau devrait être attribué de façon équitable aux nations concernées et être consacré à des buts économiques comme des activités de production.
Une nouvelle conférence est prévue en novembre prochain à Paris pour faire le point sur d’autres aspects de la recherche autour de cette thématique, notamment sur les possibilités politiques concrètes d’appliquer les principes énoncés. (Source : communiqué de la Croix Verte Internationale)