Dans la foulée, le Conseil a également avalisé, pour une durée de 6 ans, le principe d’une délégation de service de transition pour le service de l’assainissement. En 1992, la Communauté urbaine de Bordeaux avait attribué à la société Lyonnaise des eaux une concession de service d’eau potable qui devait arriver à expiration fin 2021. Quant au service d’assainissement, son contrat d’affermage doit arriver à terme à la fin de l’an prochain.
Dans un communiqué publié un mois avant le vote, la CUB avait soutenu cette proposition par la conviction que “l’eau constitue un bien commun, dont le service public doit se réapproprier les enjeux de gestion et de gouvernance. Il n’est en effet plus acceptable de déléguer une majeure partie de ces missions à des entreprises privées, fussent-elles techniquement très performantes, sur des durées de 20 à 30 ans, voire plus”. Et de préciser que cette décision se voulait également pragmatique et responsable, consolidant le projet politique de maîtrise du service public de l’eau et proposant un processus transitoire qui permette de surmonter, dans un délai raisonnable, les écueils techniques et sociaux inhérents à un passage en régie.
Cité par le quotidien régional Sud-Ouest, le président de la CUB, Vincent Feltesse a expliqué à ce propos qu’au fil des délégations, la collectivité publique avait perdu de son savoir-faire et qu’il fallait donc lui donner le temps de retrouver de l’expertise. Et que, par ailleurs, il fallait prendre en compte les aspects sociaux du passage en régie d’une entreprise privée comptant un millier de salariés. (Source : CUB et sudouest.fr)