Selon une étude publiée dans la revue Nature en mars 2021 par une équipe de recherche de l’Université de Standford, aux États-Unis, plus de la moitié (57 %) des variations saisonnières des stocks d’eaux de surface de la planète dépendent des activités humaines. Cette proportion est encore beaucoup plus importante dans certaines régions comme le Moyen-Orient, l’Afrique australe et l’ouest des États-Unis.
Les mesures effectuées sur 227’386 plans d’eau entre octobre 2018 et juillet 2020 grâce à l’altimètre laser à haute résolution du satellite ICESat-2 de la NASA ont permis d’établir que la variabilité saisonnière des réservoirs gérés par l’homme est en moyenne de 0,86 mètre, alors que les plans d’eau naturels ne varient que de 0,22 mètre.
On est très loin, autrement dit, de la représentation traditionnelle du cycle de l’eau. L’augmentation de ce phénomène qui n’a rien de naturel peut avoir comme effets d’augmenter l’évapotranspiration et les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de dégrader les écosystèmes et la qualité de l’eau.
– Sarah W. Cooley, Jonathan C. Ryan & Laurence C. Smith. « Human alteration of global surface water storage variability ». Nature, volume 591, pages 78–81 (2021)
– Voir aussi l’article aqueduc.info du 3 octobre 2019 :
Pourquoi il faut changer notre façon de dessiner le cycle de l’eau