Le plan d’action des années 2001-2010 - « Pour que vivent le Léman et ses rivières » - est proche de son terme. La CIPEL estime qu’il aura permis d’accomplir de nombreux progrès qu’il convient à présent d’évaluer. Un pré-bilan de la situation a été dressé par différents groupes de travail et il servira de base à la définition du plan d’action de la décennie 2011-2020. Deux enseignements ressortent d’ores et déjà de ce pré-bilan :
– Il faut poursuivre les efforts pour la réduction du phosphore dans les eaux du Léman. L’objectif fixé pour 2010 de ramener son taux à un maximum de 20 microgrammes par litre ne sera pas atteint, malgré une baisse de 20 % depuis 2001. Les actions menées dans ce but ne sont pas remises en cause : interdiction du phosphate dans les lessives, développement et promotion des produits pour lave-vaisselle sans phosphate, réduction des engrais phosphatés dans l’agriculture, amélioration des stations d’épuration, etc. Mais les algues continuent de se développer de manière trop importante et nuisent aux activités de pêche ainsi qu’au bon fonctionnement des stations de pompage.
– Un autre objectif était de maintenir une qualité des eaux du lac permettant d’obtenir de l’eau potable à partir d’un simple traitement. Or, depuis 2004, des instruments de mesure plus sensibles ont mis en évidence la présence de micropolluants d’origine chimique tels les médicaments, filtres UV, pesticides industriels, etc. Pour la CIPEL, la vigilance reste de mise. Il est fait appel aux industries chimiques pour qu’elles diminuent leurs rejets, aux exploitants agricoles pour qu’ils limitent l’épandage de pesticides, mais aussi au grand public pour qu’il cesse de recourir à des produits de synthèse qui font véritablement problème. (Source : CIPEL)