Selon Alberto Saal, géologue et directeur de recherche à l’université Brown de Providence (Rhode Island USA), co-auteur de l’article paru dans la revue Science qui relate les conclusions d’un groupe de chercheurs, il était déjà avéré que la roche lunaire comporte autant d’hydrogène que le basalte qui forme le fond de nos océans, mais le comment et le moment du transfert entre les deux restaient inexpliqués.
Pour trouver l’origine de cette eau, les chercheurs américains se sont appuyés sur une comparaison entre les isotopes d’hydrogène des deux astres (des isotopes sont des atomes possédant un nombre différent de neutrons alors que celui des électrons et des protons est identique). Les résultats de cette comparaison les ont amenés à déduire - contrairement à ce qu’on pensait jusqu’ici en raison de la quantité de chaleur générée au moment de la fusion des débris de Théia - que l’eau ne s’est pas entièrement évaporée lors de la formation de la Lune. Il n’est pas impossible qu’une sorte de carapace de silicate se soit formée et ait empêché un important volume d’eau de disparaître.
– Source de l’article : Ron Cowen, Common source for Earth and Moon water, Chemical fingerprints of lunar rocks suggest both bodies already had their water at birth, revue Nature du 9 mai 2013