Les initiateurs de ce projet sont pris entre deux sentiments contradictoires : d’une part une réelle amertume, puisque leur objectif d’une adhésion obligatoirement unanime des communes n’a pas été atteint ; mais d’autre part une certaine satisfaction tout de même car 86% des conseillers généraux ont voté oui à cette nouvelle régionalisation du service des eaux. « Pour un projet aussi novateur et ‘bousculant’ un peu l’identification communale de certains, c’est à notre avis un très bon signe », commente Didier Grétillat, membre du groupe de travail chargé du pilotage du projet.
Les six autres communes du Val-de-Ruz, qui avaient la possibilité de rejoindre ensuite le nouveau syndicat après sa création, n’ont donc pu se prononcer en tout état de cause sur leur éventuelle adhésion. Mais, dans un vote indicatif, la moitié d’entre elles ont d’ores et déjà fait connaître leur oui de principe.
Au vu de ces différentes décisions, le groupe de travail devra examiner comment il entend poursuivre son projet sans le dénaturer mais en tenant compte à la fois de l’adhésion d’une majorité des communes, des réticences d’une minorité, et du fait qu’aucune des collectivités directement concernées n’a formellement dit non.
Durant la campagne d’information qui a précédé les votes communaux, ce même groupe de travail avait cependant annoncé la couleur : si une telle régionalisation ne se fait pas aujourd’hui, elle interviendra plus tard, de manière inéluctable, car « les communes du Val-de-Ruz ne pourront pas se soustraire indéfiniment aux importants investissements auxquels elles sont et/ou seront appelées à réaliser dans le domaine de l’eau ». Si le projet prend trop de retard, leurs factures d’eau pourraient bien se révéler plus lourdes à régler que si elles avaient pris dès cette année le chemin de la collaboration intercommunale. (bw)
– Pour en savoir plus :
Le Val-de-Ruz prêt à régionaliser la gestion de ses eaux (aqueduc.info, 23 août 2009)