Selon Achim Steiner, directeur exécutif du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE), "l’IPBES représente une percée majeure en vue d’organiser une réponse globale à la perte des organismes vivants et des forêts, des eaux douces, des récifs coralliens et d’autres écosystèmes qui sur la Terre sous-tendent toute la vie, y compris la vie économique".
À en croire certains experts, le rythme actuel de perte d’espèces dû aux activités humaines serait mille fois supérieur à celui de l’extinction naturelle. Ils estiment que 12 % des oiseaux, 25 % des mammifères et 32 % des amphibiens sont menacée d’extinction d’ici la fin du siècle.
En ce qui concerne les coûts économiques, une étude publiée l’an dernier estimait de 2 à 4,5 mille milliards de dollars la perte annuelle de capital naturel en raison de la déforestation et de la dégradation des milieux naturels. Et qu’il faudrait chaque année investir 45 milliards de dollars dans les zones protégées (sans parler des autres) pour qu’elles puissent remplir leurs services écologiques.
Selon le PNUE, l’un des axes majeurs des travaux de l’IPBES pourrait être précisément de déterminer le rôle des animaux, des plantes, des insectes et même des microbes dans les écosystèmes ainsi que leurs fonctions respectives dans les services écologiques qu’ils génèrent, de la purification de l’eau à la fertilité du sol.
La décision des Nations Unies de créer l’IPBES est prise alors que se termine 2010, Année internationale de la biodiversité, et que 2011 marquera le début d’une décennie elle aussi dédiée par l’ONU à la sauvegarde des espèces et à la protection des milieux naturels qui les hébergent. Une conférence intergouvernementale sera convoquée dès que possible pour décider des modes de fonctionnement de la nouvelle plateforme et du pays qui hébergera son secrétariat permanent (Source : ONU/PNUE).