Les inondations sont sous-estimées et elles ont un impact comme nulle autre catastrophe naturelle, constate Swiss Re, précisant qu’elles touchent chaque année quelque 500 millions de personnes. Celles qui ont eu lieu en Thaïlande, en Australie et aux Philippines montrent qu’en termes de pertes économiques elles sont tout aussi dévastatrices que les tremblements de terre et que les ouragans.
Cette augmentation des coûts de dommages dus aux inondations s’explique par la croissance démographique, une plus forte concentration des activités dans des zones à risques, une plus grande vulnérabilité des biens assurés, mais aussi par les changements climatiques. Il s’en suit que le secteur des assurances est mis à très forte contribution et que les assureurs sont aujourd’hui contraints de réexaminer la rentabilité de leurs services.
Les inondations de l’an dernier en Thaïlande ont par exemple entraîné 12 milliards de dollars de dommages, ce qui représentait 1’800 % des primes d’assurance annuelles du pays, assurances vie exclues. Pareil taux illustre bien les difficultés auxquelles cette branche d’activités est désormais confrontée.
Le rapport de Swiss Re s’interroge en particulier sur le rôle que les assureurs pourraient jouer en matière de conseil pour la prévention contre les risques. Il attire l’attention sur la nécessité d’identifier les "points chauds", c’est-à-dire les régions où se concentrent des sociétés internationales et dont la mise hors service, en cas de catastrophe, peut avoir d’énormes répercussions au plan mondial en cassant les chaînes de production. La compagnie basée à Zurich a dans ce but développé un modèle cartographique qui recense les principaux points chauds à l’échelle du globe. (Source : Swiss Re)