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La Lettre

n°168 - 15 mars 2023

La Fontaine d'Eure, à Uzès, dans le département du Gard (France), où les Romains captaient l'eau pour l'amener par aqueduc jusqu'à leur colonie de Nîmes.

Le pont du Gard, près de Remoulins, construit au Ier siècle de notre ère, permettait à l'aqueduc de franchir la vallée du Gardon. Son utilisation aurait pris fin au début du VIe siècle.

Vestiges du castellum divisorium de Nîmes : c'est à ce bassin de distribution d'eau taillé dans le rocher qu'aboutissait l'aqueduc après un parcours de quelque 52 km depuis son captage. Le débit de l'eau pouvait atteindre 40'000 m3 par jour.(photos aqueduc.info)

Point (d'eau) final

Un aqueduc, quels que soient son débit, son tracé rectiligne ou sinueux et sa longueur, a un point de départ, sa prise d'eau, et un point d'arrivée, son système de distribution aux usagers. À l'image de tous les flux d'eau qui dès leur naissance coulent irrévocablement vers un horizon maritime plus ou moins lointain, à moins très rarement que ça ne soit vers un delta désertique ou une perte souterraine, il était indubitable, il y a vingt ans déjà, qu'aqueduc.info avait une espérance de vie limitée.

En ce qui me concerne, le moment est venu de cesser d'alimenter ce canal personnel d'informations sur l'eau. Il restera néanmoins ouvert et disponible, car il contient nombre d'informations qui resteront utiles et pertinentes, voire d'actualité, quelque temps encore.

Au moment de conclure, c'est l'image de la construction terminale de l'aqueduc romain de Nîmes qui me vient à l'esprit, davantage que le Pont du Gard qui en est le plus célèbre vestige. Car à quoi servirait une adduction, aussi performante soit-elle, sans le système de répartition qui au final permet aux humains d'avoir accès à l'eau ?

Durant ces deux décennies passées à relayer un flot d'informations sur une ressource trop longtemps malmenée, maltraitée, gaspillée, j'ai tenté de me faire l'écho des valeurs fondamentales auxquelles renvoyaient les aqueducs du temps jadis, c'est-à-dire la protection et la gestion d'un bien commun irremplaçable et d'une “chose publique” qui exclut toute forme d’appropriation et de marchandisation de l’eau, et qui pour sa préservation postule la responsabilité de toutes et de tous, de chacune et de chacun.

J'adresse un immense merci à toutes celles et tous ceux qui m'ont accompagné et encouragé tout au long de ce captivant périple, qui ont régulièrement consulté aqueduc.info et fidèlement ouvert ses infolettres. Quant au mot de la fin, permettez-moi de l'emprunter à l'ami fontainier de Jean Giono : « La vie, c’est de l’eau. Mollis le creux de la main, tu la gardes. Serre le poing, tu la perds. »

Bernard Weissbrodt

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aqueduc.info 2003-2023
Repères au fil de deux décennies
d'informations sur l'eau douce

Document PDF, 124 pages, 3,1 Mo

Histoire de laisser une trace tangible, ce cahier propose des extraits d'une centaine des quelque 2600 articles mis en ligne entre 2003 et 2023 et regroupés dans une quinzaine de sous-titres. Ces points de repères, dont le choix est tout à fait arbitraire, n'ont pas d'autre prétention que d'attirer l'attention sur l'extrême diversité et complexité des thématiques de l'eau.

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Cahiers
mis à jour
en mars 2023

PETIT DICO DE L'EAU EN SUISSE (télécharger)

UN ABÉCÉDAIRE DE L'EAU DOUCE (télécharger)

Édition et rédaction: Bernard Weissbrodt, Genève (Suisse)

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