Quand bien même les changements climatiques aggravent les défis, les États membres de l’Union européenne ne cessent de reporter à plus tard des décisions importantes en matière de gestion de l’eau et ne semblent pas portés à faire les efforts nécessaires à la réalisation de l’objectif fixé pour 2015 de rétablir le bon état des milieux aquatiques. « Il est dans l’intérêt de l’agriculture et de l’industrie, estime Pieter de Pouss, du Bureau européen de l’environnement, de se montrer de moins en moins vulnérables à l’insécurité de leur approvisionnement en eau ; pourtant, il n’existe que peu de programmes visant à réduire leur consommation d’eau ».
Cette étude, intitulée "Quel avenir pour l’eau de l’UE ?", met le doigt sur plusieurs situations particulières : l’Italie et la Grèce qui connaissent des pénuries d’eau mais dont les stratégies ne paraissent pas à la hauteur des engagements des autres pays européens ; les Pays-Bas qui prennent des initiatives notables pour la renaturation de leurs cours d’eau et pour la prévention face aux changements climatiques ; le Portugal qui construit de nouveaux barrages hydroélectriques sans se demander s’il y aura suffisamment d’eau pour les faire fonctionner, etc.
Les auteurs de l’étude proposent pour leur part cinq priorités pour une meilleure gestion de l’eau : gestion publique et transparente, réduction du gaspillage, élargissement des cours d’eau, eau potable pour la santé humaine et environnementale, recherche de politiques de l’eau à long terme. Les États doivent être visionnaires et abandonner leur approche minimaliste, commente Sergey Moroz, expert au WWF. (Source : communiqué WWF / BEE)
– Le résumé et le texte intégral de l’étude sont disponibles (en anglais) sur le site du WWF