Les scientifiques utiliseront notamment une caméra dite "hyper-spectrale" qui permet de décomposer le spectre lumineux en plusieurs centaines de couleurs. Il est alors possible d’obtenir une image globale de certains éléments qui évoluent près de la surface du lac – bactéries, sédiments, gaz dissous etc. Ce type d’analyse est déjà mené par satellite, mais demeure incomplet en raison de limites techniques et la trop grande distance d’observation.
En même temps, un catamaran prendra des échantillons d’eau de l’endroit filmé par la caméra. En comparant les résultats des données acquises au fil de l’eau et dans les airs, les chercheurs comptent développer de nouvelles méthodes pour mieux analyser les courants ou l’état de santé du lac.
Plusieurs équipes ont d’ores et déjà fait un premier point sur les recherches entreprises durant l’été 2011. Les publications scientifiques suivront ces prochains mois ou années. Elles ont pu mettre en évidence notamment un lien entre la présence de certaines bactéries et de métaux lourds, ou mesurer avec précision comment les micropolluants– pesticides ou substances pharmaceutiques, principalement - se répartissent dans le Léman à partir de l’embouchure des stations d’épuration. (Source : EPFL)