Ces stations compactes, développées dans le cadre de projets financés par l’Union européenne, peuvent produire entre 120 et 150 litres d’eau potable par jour à partir d’eau de mer salée ou d’eau saumâtre. Le système comprend six mètres carrés de collecteurs solaires thermiques, un petit module photovoltaïque permettant d’alimenter une pompe et un module de dessalement.
Selon Joachim Koschikowski, ingénieur à l’institut Fraunhofer, l’un des principaux critères de recherche était que ces stations nécessitent le moins de maintenance possible. Des tests menés en Jordanie et aux Îles Canaries ont, sous cet angle, été concluantes. En trois ans, il n’a fallu procéder qu’à quelques interventions mineures.
Le système de dessalement repose sur le principe de la distillation membranaire : l’eau salée est chauffée et dirigée vers une membrane microporeuse et hydrofuge, de l’eau potable froide traverse la membrane dans le sens inverse et la pression de vapeur qui résultant de la différence de température provoque l’évaporation d’une partie de l’eau salée à travers la membrane, et la vapeur d’eau, ainsi dessalée, se condense après refroidissement de l’autre côté de la membrane. Résultat : une eau propre, dépourvue de germes.
Ces stations compactes peuvent produire jusqu’à 150 litres d’eau par jour. Mais les chercheurs de l’institut Fraunhofer ont également conçu un système à double circuit dans lequel plusieurs modules de dessalement sont connectés. Plus puissant, ce système permet de traiter quotidiennement plusieurs mètres cubes d’eau. Le prix du mètre cube d’eau avoisinera les 10 euros dès que les stations pourront être produites en grande quantité. Ce qui devrait les rendre très rentables. (Information CORDIS)