On sait que de par son statut de château d’eau de l’Europe, l’arc alpin joue un rôle crucial dans le bien-être social et économique de millions de personnes qui vivent sur son territoire. Aujourd’hui, cette région est exposée à une demande croissante d’eau pour répondre aux besoins de l’agriculture et du tourisme. L’écosystème alpin, complexe et vulnérable, représente également un enjeu considérable pour l’ensemble des autres régions qui dépendent aussi des cours d’eau provenant des Alpes, en particulier du Rhône et du Rhin, du Pô et de nombreux affluents du Danube.
Les prévisions des climatologues font état d’une variabilité plus importante des précipitations, avec des risques de sécheresses plus fréquentes en été et d’inondations voire d’éboulements en hiver. Ces projections sont illustrées par des études de cas menées dans cinq pays de l’arc alpin (Autriche, France, Italie, Slovénie et Suisse) et par des expériences d’adaptation régionale aux changements climatiques.
Le rapport de l’AEE en appelle aux acteurs publics et privés, locaux et régionaux, pour une meilleure coordination des usages de l’eau et des terres et pour un partage plus efficace des ressources. Cela implique la mise en œuvre de nouvelles technologies en matière d’irrigation et de recyclage des eaux usées et des eaux grises peu polluées, un meilleur contrôle des différentes demandes en eau et une implication plus grande des usagers dans la gestion de la ressource.
– Le rapport ‘Regional climate change and adaptation — The Alps facing the challenge of changing water resources’ (en anglais seulement) est disponible sur le site de l’Agence européenne pour l’environnement