Les cantons de Neuchâtel et du Jura ne possèdent pas vraiment de (...)
Les cantons de Neuchâtel et du Jura ne possèdent pas vraiment de grands et larges cours d’eau. Reste le Doubs, "reine des rivières", et la bonne soixantaine de kilomètres tantôt mystérieux, tantôt enchanteurs que lui prête la France entre Les Brenets et Ocourt. Le Quotidien jurassien lui a consacré 23 reportages sur l’intégralité de son destin (458 km), de Mouthe, sa source, à Verdun-sur-Doubs, où il rejoint la Saône "sans grande effusion, juste une accolade". Petit arrêt en compagnie de Yves-André Donzé, le 5 août à Saint-Ursanne, là où le Doubs vire "pour rester en terre catholique".
"Plus le Doubs descend, plus il remonte le cours de l’Histoire. Las de ce travail de mémoire que l’homme ne cesse de lui imposer, il s’ennuie de ses gorges profondes, de ses mousses, de ses lichens sombres réclamant la désertification et les effacements du temps. Arrivé aux abords de Saint-Ursanne, il ne se fait plus d’illusion. Il n’a plus guère d’énergie pour affronter cet anticlinal inattendu qui lui barre la route.
En vue du phare à l’ancien four à chaux annonçant la présence de la modernité et de l’art contemporain, il amorce un lent virage à 180 degrés, passe le pont hautbanné et glisse vers la cité médiévale. Il aime cette minuscule ville, sa collégiale, son cloître, sa fidélité de roche à la foi catholique.
En apercevant le vieux pont de pierre et la silhouette de saint Népomucène qui lui tourne le dos, il ne peut refréner cette prière au vrai saint patron fondateur de la ville, saint Ursanne : "Ô rude Défricheur, rends-nous rudes avec nous-mêmes. Donne-nous méfiance de toute bouche orgueilleuse et sépare-nous des folles entreprises pleines de nuit".
Pour assurer la continuité de l’approvisionnement de la population en eau potable de la meilleure qualité possible et en quantité suffisante, un distributeur doit disposer d’une ou plusieurs interconnexions de secours avec un ou plusieurs réseaux de distributeurs voisins. C’est l’une des solutions qui permet de garantir en permanence la sécurité d’une exploitation en cas d’accident ou en période de crise.
« Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")