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juillet 2003.
L’étang de la Gruère (Jura, Suisse)
Dans un vieux pays de tourbières, non loin de Saignelégier, dans (...)
Dans un vieux pays de tourbières, non loin de Saignelégier, dans le Jura suisse, voilà un étonnant plan d’eau aménagé par l’homme. L’étang de la Gruère est classé haut marais d’importance nationale.
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C’est une bien longue histoire, vieille de plusieurs millénaires, que celle de ces tourbières jurassiennes nées à quelque mille mètres d’altitude après le retrait des glaciers qui recouvraient toute cette région et qui ont façonné son sol imperméable.
Quant à l’étang lui-même, les historiens racontent qu’il a été créé au 17e siècle (par des moines ?) pour alimenter en force hydraulique un moulin à céréales. D’où son appellation qui ferait référence aux "gruaux" d’avoine (et non aux grues, ces échassiers qui par contre ont donné leur nom à la Gruyère fribourgeoise). Plus tard le moulin fut remplacé par une scierie.
Long de quelque 500 mètres pour 60 de large, l’étang de la Gruère dissimule sous ses 4,5 mètres d’eau une couche de tourbe dont l’épaisseur peut par endroits atteindre les 5 à 6 mètres. Aux alentours, le couvre une superficie d’environ 40 hectares.
L’ensemble constitue une réserve naturelle protégée de haute qualité, riche en espèces végétales typiques des hauts marais, des sphaignes aux épicéas, en passant par les laîches, droseras, linaigrettes et autres spécialités des sols acides.
Les promeneurs, qui s’y font certains jours fort nombreux, se voient proposés un parcours balisé, construite sur des chemins de bois protégeant la couverture végétale.
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Jamais la même eau
« Le cours de la rivière qui va jamais ne tarit, et pourtant ce n’est jamais la même eau. L’écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissout, tantôt se reforme, et il n’est d’exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et des demeures qui sont en ce monde. » (Kamo no Chōmei, poète japonais, 1155-1216, "Hōjōki")