Bénéficiant d’un nouvel appareillage de mesure, le laboratoire cantonal jurassien a procédé en 2010 à deux séries de prélèvements d’échantillons dans 119 sources et nappes d’eau brute destinées à la production d’eau potable. En juin, aucun résidu de pesticide n’était mesurable dans 69 % des sources analysées et dans 27% les résidus se situaient en-dessous des normes légales. Seules cinq sources dépassaient ces normes, trois présentaient des concentrations trop élevées mais sans danger pour le consommateur, une est traitée de façon à éliminer les pesticides et une autre n’est plus utilisée. Les analyses effectuées en octobre ont révélé à peu de choses près les mêmes résultats.
Les taux de nitrate de toutes les eaux souterraines mesurées étaient non seulement inférieurs à la valeur de tolérance fixée dans la législation sur les denrées alimentaires, mais respectaient même l’objectif de qualité. La seule source faisant exception n’est pas utilisée pour l’alimentation en eau potable, mais comme eau industrielle.
L’analyse des teneurs en métaux (19 éléments ont été pris en compte, dont l’arsenic et l’uranium) n’a révélé aucune concentration anormale, à l’exception d’une seule source non utilisée montrant des dépassements en plomb et en aluminium. S’agissant des concentrations de substances organiques volatiles, trois sources ont révélé des résidus provenant de décharges : l’une est pour le moment inutilisée, les deux autres sont équipées pour l’élimination des micropolluants.
Grâce aux efforts des agriculteurs et des distributeurs
Concernant de possibles influences agricoles sur la qualité des eaux, les résultats des analyses sont jugés très bons. Ils sont dus aux efforts conjugués des agriculteurs (respect des zones de protection, utilisation parcimonieuse des pesticides) et des distributeurs (instauration et surveillance des zones de protection, mise en place d’un traitement approprié, autocontrôle). Là où des dépassements ont été constatés, il s’agira notamment de revoir les zones de protection et de prévoir une plus grande régularité des contrôles. À noter que le laboratoire cantonal effectuera dès 2011 des analyses similaires dans le secteur des eaux de surface et des eaux usées. (Source : Canton du Jura)