Le « Rapport Planète Vivante » est, tous les deux ans, rédigé conjointement par le WWF International, la Société zoologique de Londres et l’ONG américaine Global Footprint Network. Ce document propose un aperçu détaillé de l’état de la planète, ainsi que de la consommation de ses ressources naturelles, généralement résumée dans le vocable d’empreinte écologique. La méthode consiste à mesurer la consommation des ressources et à la comparer à ce que la planète peut véritablement offrir.
L’actualité incite James Leape, directeur général international du WWF, à tirer un parallèle avec la crise économique : « Le monde se bat aujourd’hui avec les conséquences de la surévaluation de ses actifs financiers. Mais cette récession financière n’est rien comparée à la menace d’une crise écologique que peut provoquer la sous-évaluation des capitaux environnementaux qui sont la base de toute la vie et de notre prospérité. Si nos demandes se maintiennent au même rythme, nous aurons besoin, vers le milieu des années 2030, de l’équivalent de deux planètes pour maintenir notre mode de vie. »
Stress hydrique à la hausse
Dans le domaine de l’eau, constate le rapport, les pénuries sont de plus en plus préoccupantes dans de nombreux pays et régions, une conclusion qui s’impose à la lecture des mesures de l’empreinte eau, qui reflète la pression sur les ressources en eau, à l’échelon national, régional ou mondial, résultant de la consommation de biens et de services. « Une cinquantaine de pays sont actuellement confrontés à un stress hydrique modéré ou grave, et le nombre de personnes souffrant de pénuries d’eau toute l’année ou de manière saisonnière devrait augmenter en raison du changement climatique. Cela ne peut avoir que des implications profondes sur la santé des écosystèmes, de la production alimentaire et du bien-être de l’humanité. » (Source : WWF)
La version francophone et intégrale du « Rapport Planète Vivante 2008 » est disponible pour téléchargement sur le site du WWF Suisse (PDF, 4.49Mb)