Le rapport de l’OCDE, intitulé « La performance environnementale de l’agriculture dans les pays de l’OCDE depuis 1990 » montre certes que depuis 1990 la consommation de pesticides a globalement diminué dans ses pays membres et que beaucoup de pesticides employés aujourd’hui sont moins dommageables pour l’environnement que leurs prédécesseurs. Mais la persistance dans l’environnement de certains pesticides anciens reste un sujet de préoccupation.
Parmi les problèmes qui peuvent expliquer le dépassement de ces normes de qualité, le rapport signale le coût élevé des traitements des eaux contaminées : ainsi, au Royaume-Uni, on estime à quelque 345 millions EUR par an le coût imposé par la pollution de l’eau d’origine agricole. Autre problème important : la contamination des eaux côtières par les produits agrochimiques qui entraînent la prolifération d’algues.
L’étude montre également que dans un tiers des pays de l’OCDE, plus de 30 % de l’eau prélevée dans les nappes phréatiques est destinée à l’agriculture. Dans certaines régions d’Australie, des Etats-Unis, de Grèce, d’Italie et du Mexique, la recharge des nappes n’arrive pas à suivre le rythme des prélèvements. Très répandues, les aides publiques à l’irrigation peuvent constituer un frein à une utilisation rationnelle de l’eau.
Cependant, le rapport note avec satisfaction que de plus en plus d’exploitants agricoles se tournent vers des pratiques respectueuses de l’environnement. Les surfaces consacrées à l’agriculture biologique sont en forte progression depuis le début des années 90. Elles représentent encore moins de 2 % de la superficie agricole totale à l’échelle de l’OCDE mais plus de 6 % dans certains pays d’Europe. (Source : communiqué)