« Tous les fleuves notés dans ce rapport symbolisent la crise de l’eau douce signalée depuis des années, mais l’avertissement est tombée dans l’oreille d’un sourd », commente Jamie Pittock, directeur du programme d’eau douce du WWF.
Selon lui, le manque de planification et l’inadéquation des mesures de protection des zones naturelles font que l’on ne peut plus vraiment garantir que l’eau va continuer de couler. Les industriels et les gouvernements s’intéressent beaucoup aujourd’hui aux changements climatiques, mais il serait bon qu’ils prennent conscience qu’il est urgent d’agir en matière d’eau potable avant qu’il ne soit trop tard.
La moitié des dix fleuves recensés sont en Asie : Yangtze, Mékong, Salouen, Gange et Indus. Les autres sont le Danube (Europe), le Nil (Afrique), le Rio Plata et le Rio Grande (Amérique du Sud) et le Murray-Darling (Australie).
Certains de ces fleuves n’arrivent même plus à la mer. Ici et là des barrages ont détruit les habitats et coupé les fleuves de leurs plaines alluviales, ailleurs le changement climatique pourrait modifier les règles qui régissent la vie des cours d’eau depuis des milliers d’années, les réserves de poissons qui constituent la principale source de protéines pour des centaines de milliers de communautés de par le monde sont aussi menacées.
Le WWF exhorte donc les gouvernements à conclure des accords pour une meilleure gestion des ressources en eau afin de réduire les risques et dégâts prévisibles. (Source : WWF)