L’Office fédéral de l’environnement cherche de cette manière à sensibiliser le public, en particulier les élèves des niveaux secondaires, à la complexité et à l’interaction des décisions que les collectivités publiques doivent prendre en matière de gestion de l’eau : une politique digne de ce nom ne peut réussir que si elle est menée en commun avec d’autres domaines (aménagement du territoire, agriculture, énergie, économie) et que ses impacts sur l’économie peuvent être positifs. On peut dire aussi qu’indirectement cette initiative permet ainsi de préparer les jeunes et futurs citoyens à leurs responsabilités civiques dans un domaine qui, se préoccupant d’un bien commun essentiel à la vie, implique aussi des modes de gestion démocratiques.
Qu’il s’agisse de l’approvisionnement de la population en eau potable ou de la modernisation des stations d’épuration, de la protection des habitats contre les crues ou contre l’infiltration des eaux de pluie, de la promotion de pratiques agricoles et industrielles respectueuses de l’environnement, de la protection des nappes souterraines ou de la production d’énergie hydroélectrique, de la renaturation des rivières ou de l’aménagement de bases de loisirs au bord de l’eau, etc., l’enjeu est à chaque fois de garantir la meilleure qualité de vie possible en même temps que le développement économique et le respect de la biodiversité.
Un espace graphique plutôt agréable, découpé en différentes zones d’intervention possibles, invite les participants, sur la base d’un budget de base alloué au départ, à investir dans des réalisations de leur choix et de vérifier (via un compteur de points en ligne) l’impact de leurs décisions au fur et à mesure que le paysage se modifie. Le scénario peut se poursuivre sur 80 ans et à chaque fin d’année le compte financier est crédité des revenus ou débité des déficits générés par les décisions prises en cours d’exercice. (bw)