Ce recul, note la dernière en date des évaluations annuelles sur l’assainissement et l’eau potable dans le monde (Global Annual Assessment of Sanitation and Drinking-Water - GLAAS), s’est produit alors même que l’on sait pertinemment que si on s’en préoccupait vraiment, conformément aux objectifs ciblés du Millénaire pour le développement, on pourrait faire baisser les coûts des soins de santé, améliorer la fréquentation scolaire et stimuler la productivité. Mais il faut bien se rendre à l’évidence : de nombreux pays et bailleurs de fonds prêtent encore une attention insuffisante à l’eau et à l’assainissement et n’y allouent pas assez de ressources.
Par ailleurs, quand cette aide existe, elle ne va pas forcément là où les besoins sont les plus grands, c’est-à-dire aux populations les plus pauvres et qui manquent d’accès à une eau potable. Moins de la moitié des financements accordés par des organismes d’aide extérieurs pour des actions dans le domaine de l’eau et de l’assainissement bénéficient à des pays à faible revenu, et seule une petite proportion de ces fonds sert à la fourniture de services de base.
Les conclusions de ce rapport ont été présentées à la première réunion annuelle sur l’assainissement et eau pour tous, organisée par l’UNICEF le 23 avril à Washington, avec la participation notamment de représentants de pays en développement, de bailleurs de fonds, d’organisations multilatérales et d’ONG. Quatre recommandations leur ont été soumises, à savoir : priorité politique plus importante en faveur de l’assainissement et de l’eau potable, meilleur ciblage des ressources, renforcement des systèmes, et création de partenariats plus solides à tous les niveaux. (Source : informations OMS et UNICEF)
Pour en savoir plus (documentation en anglais seulement) :
– UN-Water Global Annual Assessment of Sanitation and Drinking-Water (GLAAS)
– UN-Water Activities : Sanitation and Water for All