Publié conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et ONU-Eau, ce nouveau rapport présente des données en provenance de 74 pays en développement (43 pays de plus qu’en 2010) et de 24 agences bilatérales ou multilatérales fournissant 90 % du montant total de l’aide publique au développement.
Outre la pénurie chronique de main d’œuvre et de techniciens qualifiés, la majorité des pays concernés affirme manquer de personnel pour assurer le fonctionnement et l’entretien des infrastructures d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.
Par ailleurs, les fonds octroyés risquent de ne pas être suffisants pour financer les opérations de routine et d’entretien. Un pays sur trois souligne ainsi que, faute de moyens financiers suffisants (seuls 7% de l’aide extérieure sont consacrés au maintien des services), il ne sera pas possible de couvrir les coûts d’exploitation des services en zones urbaines.
Malgré la crise financière internationale, le montant total de l’aide publique au développement affectée à l’assainissement et à l’approvisionnement en eau potable a augmenté de 3% entre 2008 et 2010, pour s’élever à 7,8 milliards de dollars. Mais la moitié de ce montant seulement est destinée aux régions où vivent aujourd’hui 70% des populations qui n’ont pas encore accès à l’eau potable et à des installations sanitaires : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est. Autant dire que cette aide ne prend pas véritablement en compte les priorités nationales.
Les auteurs du rapport estiment qu’au-delà de 2015 et de la période de réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, il faudra non seulement déployer des efforts concertés et allouer d’énormes ressources pour atteindre de nouveaux objectifs d’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, mais se focaliser également sur une gestion efficace des infrastructures existantes. (Source : OMS/ONU-Eau)
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