Lors d’une conférence de presse organisée à Berne, ce nouveau groupement présidé par Christophe Darbellay, parlementaire valaisan et président du Parti démocrate-chrétien suisse, a présenté une enquête montrant que la population suisse veut pouvoir choisir entre la consommation d’eau du robinet ou d’eau minérale. Il avance également, entre autres arguments, que l’interdiction de l’eau minérale en bouteilles PET mettrait en péril quelque 25’000 emplois.
L’eau minérale, explique Marcel Kreber, secrétaire général de l’Association des sources d’eaux minérales et des producteurs de soft drinks, est un produit qui se distingue très clairement de l’eau du robinet. Pour pouvoir être consommés, quelque 60% de l’eau courante distribuée en Suisse doivent être traités avec du chlore, de l’ozone et des rayons ultraviolets. Par contre, « l’eau minérale est un pur produit de la nature. Elle ne peut contenir aucune adjonction. Elle doit être conditionnée directement de la source à la bouteille. Ce n’est que dans ces conditions que sa composition reste constante. Et c’est en cela qu’elle se distingue de l’eau ordinaire du robinet. »
Réclamer une interdiction de l’eau minérale en bouteilles PET, comme le propose notamment un autre parlementaire démocrate-chrétien, Jacques Neirynck, est considéré par Christophe Darbellay comme un acte d’hostilité envers une branche importante de l’économie suisse et contraire aux intérêts des consommateurs. La nouvelle Communauté d’Intérêt Eaux minérales va donc s’engager pour « sensibiliser le monde politique et le grand public afin qu’ils s’opposent à l’avenir contre des campagnes d’interdiction absurdes et qu’ils soutiennent l’eau minérale naturelle et son poids économique ». (Source : communiqué de l’Association des sources d’eaux minérales et des producteurs de soft drinks)