La dénomination "active passive" de cette mission fait référence aux deux types d’instruments installés sur le satellite : un radar émet un signal actif qui est ensuite mesuré lorsqu’il est renvoyé par la Terre et un radiomètre enregistre de manière passive les micro-ondes émises naturellement par la planète et contenant de précieuses informations sur les changements d’humidité des sols. Ces différentes mesures sont combinées de manière à obtenir des données de haute résolution et de haute précision.
Tous les sols, expliquent les scientifiques de la NASA, émettent des micro-ondes dont l’intensité varie en fonction de leur degré d’humidité : plus un sol est sec, plus les émissions de micro-ondes sont grandes ; plus il est humide, moins il contient d’énergie. Les instruments du satellite SMAP ont la capacité de scruter jour et nuit les deux premiers pouces (5 cm) du sol, à travers les nuages et une couverture végétale modérée.
Le degré hygrométrique des sols, comme celui de l’air, joue un rôle important dans les prévisions météorologiques et dans la compréhension des cycles de l’eau et des changements climatiques. Les données qui seront recueillies par le satellite SMAP seront d’une grande utilité pour les météorologues et pour les hydrologues qui pourront ainsi mettre à jour leurs modèles d’écoulements d’eau, mais aussi aux gestionnaires des bassins versants qui trouveront là un outil supplémentaire pour la planification et la prévention des inondations, des glissements de terrain, de sécheresses et des feux de forêt. (Source : NASA)