C’est l’une des conséquences de la sécheresse de ce début d’année et du faible débit du Rhône. « Par un phénomène mécanique, écrit le quotidien marseillais, c’est la mer qui prend le dessus, un phénomène dopé de surcroît par le mistral qui accentue le débit de l’eau douce en surface et permet à la "langue" salée évoluant en profondeur de progresser. Et qui dit mer dit sel, que l’on retrouve dans l’eau du fleuve à des doses maintenant inquiétantes. » Une salinité qui afficherait des taux d’au moins 2 grammes par litre, parfois plus, ce qui pourrait donc sérieusement menacer la récolte 2011.
Pour les riziculteurs, c’est un véritable dilemme. Car, en temps normal, l’irrigation des terres avec l’eau douce du fleuve permet d’empêcher la remontée des eaux saumâtres dans le sous-sol (une partie de la Camargue est légèrement située sous le niveau de la mer). Si l’on cesse d’arroser, le sel remonte. Et si l’on arrose avec de l’eau salée, on ne fait qu’aggraver la situation.
Mais, relève le quotidien, ce ne sont pas seulement les rizières qui sont en danger. Certains réseaux d’irrigation déversent leurs surplus d’eau dans des étangs, dont celui du Vaccarès. Si eux aussi reçoivent de l’eau salée, il faut s’attendre probablement à de graves conséquences écologiques. (Source : La Provence)