Fiji Water a fait savoir que cette augmentation était inacceptable et économiquement insupportable, et qu’elle n’avait donc pas d’autre solution que de fermer son site de production qui employait jusqu’ici quelque 400 Fidjiens et mettait chaque mois en bouteilles plus de 3,5 millions de litres d’eau minérale.
Quelques jours auparavant, l’un des dirigeants américains de l’entreprise avait été expulsé de l’archipel dirigé par un ancien chef militaire Voreqe Bainimarama, suite à un coup d’État organisé en 2006.
Fiji Water avait été créée en 1996 par le milliardaire canadien David Gilmour. Les Californiens Stewart et Lynda Resnick l’avait rachetée en 2004 et, grâce à un marketing très performant, en avait fait l’une des eaux minérales les plus en vogue en Amérique du Nord, des studios de Hollywood aux courts de tennis de Montréal. Ses arguments publicitaires reposaient essentiellement sur le fait que cette eau était "d’une qualité inégalée", car puisée dans une nappe artésienne proche d’une forêt tropicale primitive, loin de toute pollution.
Mais l’entreprise, à plusieurs reprises, avait fait l’objet d’attaques de la part des milieux écologistes, notamment quant à son bilan carbone compte tenu des matériaux utilisés pour la fabrication des bouteilles d’eau, du coût environnemental de leur transport vers l’Amérique du Nord, de leur recyclage et de leur élimination. (Source : agences)