Ce rapport de 30 pages, intitulé “Eau publique à vendre : comment le Canada va privatiser nos systèmes publics d’eau”, a été distribué notamment aux décideurs fédéraux, provinciaux et territoriaux, aux négociateurs commerciaux, aux conseillers municipaux et aux membres du Parlement européen, en prévision de la sixième ronde de négociations, agendée en janvier prochain à Bruxelles, en vue d’un Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne.
Les auteurs du rapport soulignent qu’à la demande des grandes entreprises privées européennes du secteur de l’eau, les gouvernements provinciaux et territoriaux envisagent d’inclure l’eau potable et les services de traitement des eaux usées dans l’ensemble des services qui seront couverts par l’AECG. Ils expliquent également les avantages de la propriété et de la gestion publiques des services d’eau et l’importance des finances publiques pour l’entretien et les mises à niveau des réseaux d’alimentation en eau municipaux. Ils avancent plusieurs propositions sur la meilleure façon de protéger ces réseaux publics des restrictions politiques qui ne feraient qu’encourager la privatisation.
Président national du Syndicat canadien de la fonction publique, Paul Moist, rappelant que “les Canadiens vouent une grande confiance aux systèmes d’eau et de traitement de l’eau qui appartiennent et sont exploités par le public”, estime que l’accord discuté avec Bruxelles “représente l’une des plus grandes menaces” qui ait jamais pesé sur le système public canadien. Il a adressé une lettre à toutes les sections locales du Syndicat, les invitant à faire pression sur les conseils municipaux pour qu’ils adoptent une résolution d’opposition à cette entente.
“L’AECG est une entente de privatisation de l’eau”, affirme de son côté Maude Barlow, présidente nationale du Conseil des Canadiens, la plus importante des ONG citoyennes canadiennes. “Notre eau publique est le sujet de négociations qui se déroulent derrière des portes closes. Nous devons agir dès maintenant, sinon un matin nous nous réveillerons et nos systèmes publics d’eau auront tous disparus.” (Source : SCFP)
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