En point de mire des deux offices fédéraux concernés : la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et notamment celui qui vise à réduire de moitié, à l’horizon 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à des installations sanitaires de base. Le rapport sur l’efficacité de l’aide porte précisément sur l’impact de l’aide suisse dans ce secteur. Une bonne vingtaine de mesures bilatérales et multilatérales ont été passées sous la loupe d’experts externes, avec la participation des bénéficiaires des projets analysés.
Durant la période passée en revue, les programmes mis en oeuvre par la Suisse dans le secteur de l’eau ont permis, chaque année, à quelque 370’000 personnes supplémentaires de bénéficier d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement de base, et à 30’000 personnes d’obtenir un accès aux systèmes d’irrigation. Le résultat est certes fort louable et si la contribution suisse représente moins de 1 % de l’objectif mondial, le rapport souligne toutefois que l’influence de la Suisse sur l’agenda mondial dans le secteur de l’eau est plus importante que ne le laisse supposer le volume de son engagement financier.
"Francs bien investis"
Le rapport constate également que les investissements consentis dans le secteur de l’eau ont un bon rapport coût/utilité : dans les projets pris en compte dans l’analyse, chaque franc suisse investi a engendré un bénéfice social et économique oscillant entre trois et cinq francs, confirmant ainsi le bien-fondé économique de ces efforts. De ce point de vue, l’un des registres dans lesquels la coopération suisse a obtenu les résultats les plus notables est probablement celui de la promotion des entités locales partenaires des projets et qui prennent elles-mêmes en charge l’exploitation et l’entretien des installations. Les auteurs du rapport notent que de ce fait les effets positifs de l’aide se font sentir durablement dans la mesure où les conditions cadres dans le pays bénéficiaire restent elles aussi positives.
Gestion intégrée : peut faire mieux
L’un des grands défis posés aux différents acteurs de l’eau en termes d’impact et de durabilité réside dans la mise en œuvre conséquente de sa gestion intégrée. Le rapport, de ce point de vue, met en évidence qu’à l’avenir les principes « pas d’adduction d’eau sans assainissement » et « pas d’irrigation sans évacuation des eaux » devraient être encore plus scrupuleusement suivis dans les programmes suisses. À défaut, l’efficacité des mesures prises serait bien moins importante qu’escomptée et des problèmes d’environnement pourraient apparaître, compte tenu notamment des perspectives de changements climatiques. (Source : Rapport et communiqué de presse)
Le « Rapport sur l’efficacité de la coopération suisse au développement dans le secteur de l’eau » peut être téléchargé sur le site de la Direction du développement et de la coopération (DDC)