L’Algérie mise énormément sur la technologie du dessalement d’eau de mer pour pallier au manque d’eau potable et pour pouvoir recharger ses nappes phréatiques. Avec la station d’El-Hamma, le pays compte ainsi déjà onze stations opérationnelles (avec une capacité journalière tournant autour du million de mètres cubes). Une unité d’une capacité de 500’000 m3/jour devrait être mise en service dans la région d’Oran en principe en 2011. Et les autorités algériennes ont le projet, d’ici une dizaine d’années, de disposer d’une quarantaine d’usines, ce qui ferait alors de l’Algérie le quatrième pays au monde dans le domaine du dessalement d’eau de mer.
Le projet d’El-Hamma a été réalisé par une société américaine, General Electrics Ionics, laquelle détient 70% du capital de Hamma Dessalination Water, chargée de l’exploitation et de la maintenance de la station. Le reste du capital est détenu en partenariat par la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, la compagnie publique d’électricité et de gaz Sonelgaz et l’Algérienne des eaux.
L’eau dessalée, compte tenu de son coût élevé de production, est exclusivement destinée aux besoins domestiques. Les autorités algériennes ont promis que les consommateurs continueraient de payer le même tarif que celui pratiqué par l’Algérienne des Eaux.
La technologie des membranes d’osmose inverse, utilisée dans l’usine d’El-Hamma, est actuellement installée dans plus de 1’500 usines de dessalement à travers le monde pour une production de 7,5 millions de mètres cubes d’eau douce par jour. (Source : presse algérienne)